Les secrets de Cloudesley, Hannah Richell
Publié le 3 octobre 2019 aux Éditions Belfond (Le cercle), 368 pages, 20 euros.
Thèmes : Contemporain - 1955 - Angleterre - Manoir - Drames - Mystères - Amour - Secrets - Passion...
1955. On dit qu’au manoir de Cloudesley l’ennui n’existe pas. Pourtant, ce lieu de faste et de beauté, Lillian Oberon rêve de le fuir. À vingt-six ans, la jeune femme n’arrive plus à maintenir les apparences d’une vie heureuse aux côtés du séduisant magnat et collectionneur Charles Oberon. Qu’est-elle réellement pour lui ? Une œuvre de plus à contempler ou une femme à aimer ? Mais le jour où le destin place sur son chemin un peintre passionné, une autre vie semble possible…
Soixante ans plus tard, de la splendide demeure ne reste qu’une bâtisse en ruines. De retour à Cloudesley pour veiller sur Lillian, sa grand-mère adorée, Maggie Oberon fait une promesse : sauver l’héritage familial. Mais comment affronter les créanciers ? Et, surtout, comment la jeune femme, aux prises avec ses erreurs passées, pourra-t-elle gérer seule le domaine ?
Maggie ignore qu’entre les murs décrépis de la vieille maison se cache un trésor inestimable. Et un terrible secret, qui pèse sur elle et sur Lillian…
Dans le décor enchanteur d’une vieille demeure anglaise, Hannah Richell entremêle les voix de deux femmes pour conter une histoire de famille, mais aussi d’amour, pleine de passion et de drames. Un roman élégant qui ravira les fans de Daphné du Maurier et d’Eve Chase.
Les secrets de Cloudesley est un excellent roman dans le genre secrets de famille, un des meilleurs que j’ai pu lire. Il n’est pas spécialement original car les thèmes abordés le sont dans beaucoup d’autres mais l’intrigue est très bien menée, le style et la plume m’ont beaucoup plu. Il y a une belle harmonie entre les chapitres racontant l’histoire actuelle de Maggie, une jeune femme de 26 ans, et la vie de sa grand-mère Lillian dans les années cinquante.
C’est lorsque sa grand-mère de 86 ans tombe malade et est hospitalisée que Maggie quitte l’Australie où elle a fuit et mène une vie de bohème depuis un an. Elle part retrouver Lillian en Angleterre pour prendre soin d’elle dans un petit village du Buckinghamshire dans le manoir familial où elle a grandi, élevée par Lillian. À part deux pièces, elle se rend compte alors de l’état de décrépitude dans lequel se trouve le manoir, sans compter les factures impayées qui s’accumulent. Lillian voulant absolument continuer d’y vivre, Maggie doit trouver une solution pour restaurer le manoir.
Mais le retour de Maggie au village la met cet été-là face à elle-même et à ses actes qui l’ont amenée à fuir un an plus tôt.
En parallèle, c’est l’histoire de Lillian soixante années auparavant qui nous est racontée alors maîtresse du manoir en tant que seconde épouse de Charles Oberon, un homme sûr de lui et généreux dont elle découvre au fil des mois un autre visage. Car il se révélera en réalité vaniteux, jaloux et violent, la dernière guerre ayant laissée des traces sur lui.
Mais voilà que par fierté, Charles fait appel à Jack Fincher un artiste peintre dont la carrière est prometteuse pour peindre entièrement, durant cet été 1955, une pièce dans la tradition elizabethaine telle un écrin pour les plus beaux objets d’art qu’il possède. Évidemment, c’est auprès de Jack que Lillian malgré elle va trouver du réconfort la mettant dans une position périlleuse.
J’ai énormément apprécié ce roman, c’est l’un des meilleurs du genre, vraiment. Le récit est passionnant et garde quelques surprises. Il n’y a que la fin que j’ai trouvé trop abrupte, alors que je ne m’y attendais pas. Je pense que c’est un vrai choix de l’autrice pour laisser les lecteurs imaginer la suite qu’ils souhaitent donner au devenir de Maggie mais pour ma part j’ai ressenti le manque d’un épilogue, ce qui m’a déçu. Mis à part cela, c’est un excellent roman du genre qui gardera une vraie place de choix pour moi.